Citation de la semaine
Friedrich Schiller
« So wie die Anmut der Ausdruck einer schönen Seele ist, so ist die Würde der Ausdruck einer erhabenen Gesinnung. »
Friedrich Schiller
« So wie die Anmut der Ausdruck einer schönen Seele ist, so ist die Würde der Ausdruck einer erhabenen Gesinnung. »
Hugo von Hofmannsthal
Wolken
Am nächtigen Himmel
Ein Drängen und Dehnen,
Wolkengewimmel
In hastigem Sehnen,
In lautloser Hast
— Von welchem Zug
Gebietend erfasst? —
Gleitet ihr Flug,
Es schwankt gigantisch
Im Mondesglanz
Auf meiner Seele
Ihr Schattentanz,
Wogende Bilder,
Kaum noch begonnen,
Wachsen sie wilder,
Sind sie zerronnen,
Ein loses Schweifen …
Ein Halb-Verstehn …
Ein Flüchtig-Ergreifen …
Ein Weiterwehn …
Ein lautloses Gleiten,
Ledig der Schwere,
Durch aller Weiten
Blauende Leere.
En août 1937, le jeune Franz Huchel quitte ses montagnes de Haute-Autriche pour venir travailler à Vienne avec Otto Tresniek, buraliste unijambiste, bienveillant et caustique, qui ne plaisante pas avec l’éthique de la profession. Au Tabac Tresniek, se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive de la Vienne des années trente.
Si les rumeurs de la montée du national-socialisme et la lecture assidue de la presse font rapidement l’éducation politique du montagnard mal dégrossi, sa connaissance des femmes, elle, demeure très lacunaire. Ne sachant à quel saint se vouer avec Anezka, la jeune artiste de cabaret dont il est éperdument amoureux, il va chercher conseil auprès du «docteur des fous», Sigmund Freud en personne, client du tabac et grand fumeur de havanes, qui habite à deux pas. Bien qu’âgé et tourmenté par son cancer de la mâchoire, le professeur va finir par céder à l’intérêt tenace que lui témoigne ce garçon du peuple, vif et curieux.
Mais les temps ne sont guère propices aux purs et, dès mars 1938, l’Anschluss va mettre un terme brutal à l’apprentissage de Franz et à sa prestigieuse amitié. Otto Tresniek, peu disposé à boycotter sa clientèle juive, s’attire les foudres de la Gestapo, tandis que Freud se résigne à émigrer en Angleterre.
Par la grâce d’une langue jubilatoire, d’une intrigue où la tension ne se relâche pas, et de personnages forts et attachants, voici un roman qui se lit d’un trait. L’humour viennois d’Otto Tresniek et de Freud est la politesse du désespoir dans une société déboussolée où ils ne trouvent plus leur place. Pas plus que leur protégé, plein de vie et de poésie, qui tentera pourtant, fidèle à leur enseignement, de nager à contre-courant.
ROBERT SEETHALER, également acteur et scénariste, vit à Berlin. Le Tabac Tresniek, son quatrième roman, a remporté dans les pays germanophones un grand succès. À l’automne 2014 paraît à Berlin son nouveau livre, Une vie entière, que publiera également Sabine Wespieser éditeur, à l’horizon 2015.
Editeur: Sabine Wespieser
Langue: Français
ISBN 978-2848051673
Prix: 21.- Euro
Thomas Mann
« Wir finden in den Büchern immer nur uns selbst. Komisch, daß dann allemal die Freude groß ist und wir den Autor zum Genie erklären. »
Attention! Fermeture exceptionnelle à cause du Salon du Livre à Francfort du mardi 13 jusqu’au jeudi 15 octobre 2015 inclus. Vendredi le 16 octobre 2015 on est retour avec nos horaires connus.
Tous les mails seront traités à partir vendredi le 16 octobre 2015.
Merci pour votre compréhension!
Theodor Storm
Das ist der Herbst
Das ist der Herbst; die Blätter fliegen,
Durch nackte Zweige fährt der Wind;
Es schwankt das Schiff, die Segel schwellen –
Leb wohl, du reizend Schifferkind! —
Sie schaute mit den klaren Augen
Vom Bord des Schiffes unverwandt,
Und Grüße einer fremden Sprache
Schickte sie wieder und wieder ans Land.
Am Ufer standen wir und hielten
Den Segler mit den Augen fest –
Das ist der Herbst! wo alles Leben
Und alle Schönheit uns verlässt.
Arthur Schopenhauer
«Es wäre gut, Bücher zu kaufen, wenn man die Zeit, sie zu lesen, mitkaufen könnte.»
Ostende, la station balnéaire huppée belge, le soleil, la mer, l’ambiance des cafés d’avant-guerre : pour les deux amis qui s’y retrouvent en cet été 1936, cela ressemble à de banales vacances où l’essentiel est de prendre du bon temps. Sauf que ces deux amis, ce sont Stefan Zweig, le richissime écrivain de bonne famille, et Joseph Roth, l’alcoolique miséreux mais génial, désormais indésirables dans une Allemagne nazie où leurs livres sont interdits. Les écrivains qui les rejoignent, dont Arthur Koestler, sont, comme eux, traqués, bannis, à mesure que la situation politique en Europe empire. Ostende 1936 est un « roman vrai » dans lequel Volker Weidermann raconte l’histoire envoutante d’un été pas comme les autres, à la veille des atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Un été au cours duquel Zweig, Roth et bien d’autres se sont réunis pour célébrer la vie comme on ne le fait que par désespoir. Une fête d’adieu à la culture européenne.
Editeur: PIRANHA
Langue: Français
ISBN 978-2371190191
Prix: 16.- Euro